Chriatian Favier, président (PCF) du conseil général, dénonce un accord électoraliste entre le PS et les écologistes qui ne répond pas aux attentes des populations.
En Val-de-Marne, où le conseil général est présidé par le communiste Christian Favier, les fédérations du PS et d’Europe Écologie-les Verts (EELV) sont en passe de signer un accord d’union au premier tour des élections cantonales dont l’objectif essentiel semble bien être de gagner d’abord sur leur gauche au détriment du PCF plutôt que sur la droite.
Des choix lourds de sens et incompréhensibles
Les faits. Vingt-cinq cantons sont renouvelables, dont seize tenus par la gauche – dix par le PCF –, neuf par la droite. Cet accord PS/EELV prévoit, non pas de réaliser l’union dès le premier tour dans tous les cantons de droite pour battre celle-ci comme le proposait le PCF, mais de la réaliser avant tout dans les cantons de gauche, et notamment ceux où les communistes sont sortants. Les deux formations espèrent ainsi gagner quelques sièges, même si il y a loin de la coupe aux lèvres.
EELV (Europe Ecologie et les Verts ) prévoit même, ce qui est une première inquiétante pour toute la gauche, de ne pas se désister si ses candidats arrivaient seconds au premier tour dans ces cantons, laissant ainsi les électeurs de droite choisir leur gauche au second tour. Comprendre la gauche la moins déterminée dans son combat contre la politique de Nicolas Sarkozy.
La réaction ne s’est pas fait attendre chez les communistes qui, depuis des semaines, font des propositions, liant cantonales et sénatoriales, afin de gagner sur la droite et favoriser la représentativité de chacune des forces de gauche. Mais, il semble que les appétits de postes d’EELV liés aux ambitions du PS aient pris le dessus sur « l’intérêt des populations », comme le souligne Christian Favier. Il poursuit : « À un moment où la crise frappe durement, où certains remettent en cause les conquêtes sociales, comme les 35 heures, les choix des fédérations du PS et d’EELV sont lourds de sens et incompréhensibles pour ceux qui ont la gauche chevillée au corps. » Cette attitude du PS provoque des remous. Dans le Val-de-Marne où le député maire (PS) de Créteil, Laurent Cathala, constate : « Nous n’avons pas de programme entre nous et EELV », ce qui montre le caractère politicien de l’accord, ajoutant : « Cela aura des conséquences néfastes pour les prochaines élections municipales et législatives ». Au plan national, cet accord fait tache dans les débats entre les forces de gauche.
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