Dimanche 31 octobre 2010 à 15:25

   Journée de Lutte difficile s'il en est. En ce jeudi 28 octobre 2010, nous avions au programme une manifestation nationale et une Assemblée Générale décisionnelle prévue à l'Université Montpellier III.
   Pour ce qui est de la manifestation, c'est le gros point noir de la journée. Même si les raisons sont multiples, ( vacances, vote de la loi hier, lassitude ), tout le monde est d'accord pour dire que le mouvement s'essouffle sur le terrain. Alors qu'au pic de la mobilisation, les syndicats comptaient pas moins de 3.5 millions de personnes dans les rues, la barre des 2 millions ne semblent même pas
avoir été atteinte cet après - midi. Pour ce qui est de Montpellier, les syndicats parlent de 15 000 manifestants, soit 58 000 personnes de moins que le 12 octobre dernier ... Les rangs du PC était en tout cas non pas vides mais bien désertés en ce jeudi après - midi.
   Souffle d'espoir dans cette journée de Lutte, l'AG de l'Université Montpellier III, qui a réunit près de 900 étudiants, a voté un certain nombre de mesures.

   Les étudiants de l'Université Montpellier III, réunis en Assemblée Générale le jeudi 28 octobre, amphi A :

   - Acceptent le principe d'une action collective après chaque manifestation ( voté à une majorité visible ).
   - Créent une caisse de solidarité destinée aux travailleurs en grève ( voté à une majorité visible ).
   - Se prononcent favorables à un blocage de l'économie ( voté à une majorité visible ).
   - Bloqueront le Conseil d'Administration de l'Université du 29 octobre 2010 ( voté à 236 voix contre 196 ).
   - Se prononcent pour l'effacement des syndicats lors des actions de l'UM3 ( voté à une majorité visible ).
   - Désignent des mandatés pour négocier la réquisition de l'imprimerie au profit du mouvement ( voté à une majorité visible ).
   - Occupent et bloquent l'Université Montpellier III de jour ( voté à 321 voix contre 209 ).

La prochaine AG décisionnelle aura lui le jeudi 4 novembre 2010


   A noter que la présidente de l'UM3 a fait une apparition éclaire afin de s'adresser à l'Assemblée Générale mais n'a pas daigné attendre que le bureau lui donne la parole et est donc repartit sans tarder. L'AG était tout à fait apte à l'entendre, d'autant plus que c'était une demande formulée et votée lors de la précédente assemblée. Pour autant, la Présidente ne pouvait pas exiger la parole à tout moment et le bureau lui a juste demandé d'attendre que le processus de vote, déjà entamé, soit terminé. Ci - dessous, un extrait du communiqué de la Présidente daté de ce jour.


COMMUNIQUE
Présidence

Dans le cadre du mouvement national de mobilisation contre la réforme des retraites, une nouvelle assemblée générale s’est tenue ce 28 octobre 2010.

Je me suis rendue devant cette assemblée générale pour exprimer le point de vue de la présidence et expliquer l’exaspération d’une partie des personnels et des étudiants face aux méthodes d’action employées. Au lieu de permettre la mobilisation, le blocage, on le sait, et on le vérifie encore aujourd’hui, créé des tensions, des clivages, des dérives violentes et désertifie le campus. Il pénalise d’abord les étudiants les plus fragiles : étudiants de première année, salariés, étrangers,… . Le comité organisateur m’a refusé la parole et a fait voter le blocage de l’Université jusqu’au jeudi 4 novembre 2010, date de la prochaine assemblée générale.


Anne Fraïsse,
Présidente de l'Université Paul-Valéry - Montpellier III.

   Les tensions sont bien réelles lors de ces AG, la faute souvent à un non respect des divers protocoles propres à ce genre de réunions, ( tour de paroles, temps de paroles, votes et comptabilisation des votes ), mais cela ne nuit pas forcément au mouvement à proprement parler sur le terrain. Le blocage demeure un moyen d'action efficace qui permet aux étudiants de mettre en place des actions et à la fac de devenir un lieu de Lutte.
   Cette AG demeurera tout de même le bon point de la journée même si nous sommes encore loin d'une insurrection populaire. 
   La loi ne sera pas promulgué avant la mi - novembre par Nicolas Sarkozy, d'ici là tout est possible ... Luttons, luttons encore !
 

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Dimanche 31 octobre 2010 à 10:11

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Mercredi 27 Octobre. 15ème jour de grève. Alors que les chiens de garde sifflent la fin de la récré, les grévistes de la raffinerie Total de Grandpuits ont reconduit la grève. Une partie des grévistes a bloqué les départs de camions pendant une heure.

Le vote de la reprise du travail fut unanime.
Trois semaines de lutte, de grève, laisse une amerture a ces salariés. Pour la mauvaise et simple
raison que le mouvement national n'a pas suivi, n'a pas pu suivre ?
Nous sommes bien sur encore loin de la débacle bien que les vacances suggère un creu dans la lutte.
Partout en France, des citoyens, des militants, des syndicalistes bloquent des routes, ou
les structures de transport / agroalimentaire et autres .. 
Toujours pour faire reculer ce gouvernement qui n'a plus raison d'être/d'exister.
C'est le rejet de la réforme des retraites mais ça va bien plus loin, le rejet d'une politique
capitaliste déniant & et bafouant le peuple.
L'amerture de ces salariés va assurement faire naître une forme d'insurrection populaire
A très vite,
Idees Rouges.


Episode 3,  ICI 

Samedi 30 octobre 2010 à 10:15


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Dimanche 24 Octobre 2010. 12ème jour de grève à la raffinerie Total de Grandpuits. Les journalistes sont partis et les soutiens affluent.

EPISODE 2 ,ICI

Vendredi 29 octobre 2010 à 19:08





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Episode 1 d'une série au jour le jour dans la lutte contre le projet de casse sociale.

Vendredi 22 Octobre 2010. Piquet de grève de la raffinerie Total de Grandpuits. Pour essayer de garder la face, le gouvernement réquisitionne du personnel gréviste, au mépris du droit de grève. Le mouvement ne faiblit pas pour autant.


LE PREMIER EPISODE ICI 






Lundi 25 octobre 2010 à 20:02

   Tandis que la fermeture administrative de l'Université Montpellier III prenait fin ce matin, une Assemblée Générale réunissant près de 1200 étudiants a adopté un certains nombre de décisions.
  
   Les étudiants de l'Université Paul Valéry - Montpellier III réunis en Assemblée Générale le lundi 25 octobre 2010, amphi A :

   - Se déclarent solidaires des jeunes inculpés ces dernières semaines dans le cadre de manifestations.
   - Demandent la démission du gouvernement.
   - Demandent l'arrêt des privatisations du service public.
   - Se déclarent contre la dictature économique.
   - Appellent à un soulèvement populaire.
   - Formeront un cortège commun aux manifestations du mardi 26 octobre et du jeudi 28 octobre 2010.
   - Demandent à la Présidente de l'Université de venir en AG afin de s'expliquer sur l'intervention de la BAC au sein du campus le jeudi 21 octobre.
   - Déclarent l'Université Montpellier III en grève.
   - Déclarent l'Université Montpellier III occupée et bloquée de jour jusqu'au jeudi 28 octobre.

NB : L'ensemble de ces décisions ont été prises à une majorité visible.

    Malgré la ferveur apparente de la mobilisation des étudiants de Montpellier III, la Présidente de l'Université n'a pas tardé à réagir aux conclusions de l'AG dans le communiqué suivant :

 

>>> Mouvement social – Point sur la situation


L'Université a rouvert ce lundi 25 octobre 2010 mais de petits groupes d’étudiants ont bloqué une partie des bâtiments d’enseignement dans la matinée.

Une assemblée générale réunissant environ 1 200 étudiants a ensuite voté, à une forte majorité, le blocage jusqu'au jeudi 28 octobre 2010, date d’une prochaine assemblée générale, mais a refusé l’occupation de nuit de l’amphi A.

Dans cette situation difficile et dans le contexte national perturbé qui l’explique, l’administration s’efforce de maintenir ouverts les locaux et demande aux étudiants et aux personnels de ne pas renoncer à être présents sur le campus.

Un conseil d’administration extraordinaire se tiendra le vendredi 29 octobre 2010 pour décider des modalités d’aménagement du calendrier universitaire de façon à ce que tous les enseignements puissent être rattrapés.

L'équipe de direction

  
   Encore une fois, la Présidente ignore et baffoue les revendications de l'Assemblée Générale mais la grogne estudiantine ne faiblira pas pour autant et soutiendra autant que possible le mouvement national de contestation afin de lutter fermement contre cette réforme injuste et ce gouvernement autoritaire.


Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, article 35 :

Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.



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