Pour ce qui est de la manifestation, c'est le gros point noir de la journée. Même si les raisons sont multiples, ( vacances, vote de la loi hier, lassitude ), tout le monde est d'accord pour dire que le mouvement s'essouffle sur le terrain. Alors qu'au pic de la mobilisation, les syndicats comptaient pas moins de 3.5 millions de personnes dans les rues, la barre des 2 millions ne semblent même pas avoir été atteinte cet après - midi. Pour ce qui est de Montpellier, les syndicats parlent de 15 000 manifestants, soit 58 000 personnes de moins que le 12 octobre dernier ... Les rangs du PC était en tout cas non pas vides mais bien désertés en ce jeudi après - midi.
Souffle d'espoir dans cette journée de Lutte, l'AG de l'Université Montpellier III, qui a réunit près de 900 étudiants, a voté un certain nombre de mesures.
Les étudiants de l'Université Montpellier III, réunis en Assemblée Générale le jeudi 28 octobre, amphi A :
- Acceptent le principe d'une action collective après chaque manifestation ( voté à une majorité visible ).
- Créent une caisse de solidarité destinée aux travailleurs en grève ( voté à une majorité visible ).
- Se prononcent favorables à un blocage de l'économie ( voté à une majorité visible ).
- Bloqueront le Conseil d'Administration de l'Université du 29 octobre 2010 ( voté à 236 voix contre 196 ).
- Se prononcent pour l'effacement des syndicats lors des actions de l'UM3 ( voté à une majorité visible ).
- Désignent des mandatés pour négocier la réquisition de l'imprimerie au profit du mouvement ( voté à une majorité visible ).
- Occupent et bloquent l'Université Montpellier III de jour ( voté à 321 voix contre 209 ).
La prochaine AG décisionnelle aura lui le jeudi 4 novembre 2010
A noter que la présidente de l'UM3 a fait une apparition éclaire afin de s'adresser à l'Assemblée Générale mais n'a pas daigné attendre que le bureau lui donne la parole et est donc repartit sans tarder. L'AG était tout à fait apte à l'entendre, d'autant plus que c'était une demande formulée et votée lors de la précédente assemblée. Pour autant, la Présidente ne pouvait pas exiger la parole à tout moment et le bureau lui a juste demandé d'attendre que le processus de vote, déjà entamé, soit terminé. Ci - dessous, un extrait du communiqué de la Présidente daté de ce jour.
COMMUNIQUE
Présidence
Dans le cadre du mouvement national de mobilisation contre la réforme des retraites, une nouvelle assemblée générale s’est tenue ce 28 octobre 2010.
Je me suis rendue devant cette assemblée générale pour exprimer le point de vue de la présidence et expliquer l’exaspération d’une partie des personnels et des étudiants face aux méthodes d’action employées. Au lieu de permettre la mobilisation, le blocage, on le sait, et on le vérifie encore aujourd’hui, créé des tensions, des clivages, des dérives violentes et désertifie le campus. Il pénalise d’abord les étudiants les plus fragiles : étudiants de première année, salariés, étrangers,… . Le comité organisateur m’a refusé la parole et a fait voter le blocage de l’Université jusqu’au jeudi 4 novembre 2010, date de la prochaine assemblée générale.
Anne Fraïsse,
Présidente de l'Université Paul-Valéry - Montpellier III.
Les tensions sont bien réelles lors de ces AG, la faute souvent à un non respect des divers protocoles propres à ce genre de réunions, ( tour de paroles, temps de paroles, votes et comptabilisation des votes ), mais cela ne nuit pas forcément au mouvement à proprement parler sur le terrain. Le blocage demeure un moyen d'action efficace qui permet aux étudiants de mettre en place des actions et à la fac de devenir un lieu de Lutte.
Cette AG demeurera tout de même le bon point de la journée même si nous sommes encore loin d'une insurrection populaire.
La loi ne sera pas promulgué avant la mi - novembre par Nicolas Sarkozy, d'ici là tout est possible ... Luttons, luttons encore !
Cette AG demeurera tout de même le bon point de la journée même si nous sommes encore loin d'une insurrection populaire.
La loi ne sera pas promulgué avant la mi - novembre par Nicolas Sarkozy, d'ici là tout est possible ... Luttons, luttons encore !