Dans le billet rouge du Lundi Hommage à Jean Ferrat,

- Mardi, "la réforme des lycées, des solutions AU problème"

- Mercredi, "Etudiants, poil aux dents"

- Vendredi,  "lettre sur Salah Hamouri au Maire de la ville de Paris, Bertrand Delanoe"

- Dimanche, la chronique de CANDIdE



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C'est un monument de la résistance poétique qui nous a quitté ce samedi,
En 50 ans de carrière, Jean Ferrat, , a chanté d’une voix grave et douce l’idéal communiste, la fraternité et l’amour, s’insurgeant contre les utopies piétinées, l’injustice et la misère humaine.

"Moi, si j’ai rompu le silence, c’est pour éviter l’asphyxie", chante-t-il dans "Je ne suis qu’un cri".

Dans son édition de lundi, l’Humanité rendra un hommage à ce géant et à un ami vrai du journal.

Dès ses premières chansons au début des années 60, il exprime sa "nature rebelle" quitte à s’attirer les foudres d’une censure plus ou moins tacite.

Son étiquette communiste dérange : en 1965, "Potemkine" est privée d’antenne et en 1966 il est interdit de petit écran en raison de sa candidature sur la liste PCF aux élections municipales d’Antraigues (Ardèche).

Ma France, cette chanson dans laquelle il s’attaque aux gouvernants ("Cet air de liberté dont vous usurpez aujourd’hui le prestige") est interdite d’antenne. Ferrat refuse de passer à la télé sans elle et patientera deux ans avant d’être à nouveau invité sur un plateau. En 1971, Yves Mourousi rompt la censure en diffusant un extrait de la chanson.

Jean Ferrat avait fait de cette censure un sujet de chanson ironique : "Quand on n’interdira plus mes chansons, je serai bon à jeter sous les ponts…".

Son attachement politique, Jean Ferrat le date de son enfance, lorsqu’un militant communiste lui sauve la vie pendant l’Occupation, une période qui lui a ravi à l’âge de 11 ans son père Mnacha Tenenbaum, juif émigré de Russie en 1905 et mort en déportation.

En 1967 celui qui n’a jamais chanté dans les pays de l’Est est invité à Cuba. Il en revient avec la chanson "Cuba si", où il déclare que l’on y vit "pauvre" mais "libre".

Un homme humble, qui a su décrire la réalité de son époque en écrivant "Nuit & Brouillard" en hommage à son père déporté. 
Un homme riche intellectuellement par ses textes uniques, unique en son genre, il a inspiré un grand nombre de progressite et d'humaniste qui ne cesserront de se servir de lui comme "une référence poètiquement engagé pour la société".



JEAN FERRAT NUIT ET BROUILLARD LIVE CLIP CHANSON TV ORTF HQ


Pour que la jeunesse n'oublie jamais qu'il a été,
Pour que la jeunesse continue de prendre la plume ou de façon plus moderne, le clavier
Afin d'écrire, de dénoncer, de défendre et bien sur d'aller toujours de l'avant.
Repose en paix Jean Ferrat