Mercredi 22 septembre 2010 à 10:20

 


Que prévoit le programme du CNR ? (Conseil National de la Résistance)
« Une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours »

http://idees.rouges.cowblog.fr/images/martineretraite1.jpgQui le croirait ? A l’automne 1983, l’âge légal de la retraite vient de descendre à 60 ans. Les préretraites se multiplient, façon de masquer le chômage. Et dans les enquêtes d’opinion, une majorité de Français parient encore sur un nouvel abaissement... à 55 ans ! Bref, « l’opinion reste assez indifférente » - comme s’en désespère, dans Le Figaro, le démographe de droite Alfred Sauvy. Alors, que faire pour balayer cet optimisme – et faire entrer les retraites dans l’ère libérale ? « Informer les hommes au lieu de les faire rêver, répond Le Figaro. C’est simple, c’est tout simple, mais quelle bataille ! »
[Dans cette « bataille de l’opinion », les lobbys patronaux partent fleur au fusil : l’Institut de l’Entreprise recommande, en 1985, une « retraite à la carte » plutôt qu’une « retraite couperet ». La même année, André Babeau, un universitaire (devenu depuis administrateur de deux sociétés d’assurances…), publie « La Fin des retraites ? » Tandis que les sondeurs et la presse font sonner l’artillerie lourde : « Un sondage CSA – Le Parisien – AGF révèle que les Français n’ont plus confiance dans le seul régime de retraite par répartition et commencent à capitaliser » (3/02/88). Une compagnie d’assurance paie ainsi une « étude » pour un quotidien. Comme si un journal s’alliait à des fabricants de cigarettes pour une enquête sur le tabac…]

Une manne pour la Bourse
C’est qu’en cette décennie 80, la Finance triomphe. Il faut que les retraites passent également sous sa coupe. Edouard Balladur, alors ministre de l’Economie et des Privatisations, s’y emploie, en 1987, avec son Plan Epargne Retraite : « un instrument de préparation individuelle à la retraite », largement « défiscalisé ». De quoi, précisait son ministère, « orienter l’épargne vers des produits permettant d’accroître le développement du marché financier » (Le Figaro, 5 octobre 1987).
Qui y gagne à ce jeu-là ? « On ne s’en rend pas vraiment compte aujourd’hui mais le plan épargne retraite sera une manne fantastique pour la Bourse » , note l’hebdomadaire Investir, ravi : « le PER apporterait donc entre 20 et 50 milliards d’argent frais. » Et il suffit de regarder les publicités, placardées dans les dossiers « Spécial retraite » : « Banque Hervet. Age d’or : + 55 % en 4 ans », « Cardif dynamise votre retraite », « Groupe MAAF. Donnez de l’intérêt à votre avenir » (Le Figaro, 5 octobre 1988). Un nouveau marché s’ouvre, offert aux banquiers et aux assureurs…
-36 % pour les pensions

http://idees.rouges.cowblog.fr/images/save01141.jpgEn 1993, Edouard Balladur – le mentor de Nicolas Sarkozy – revient à la charge, comme Premier ministre cette fois : durant l’été, les salariés du privé passent de 37 ans et demi de cotisations à 40. La pension n’est plus calculée sur les dix meilleures années, mais sur les vingt-cinq. Et son montant ne suit plus l’évolution des salaires, mais des prix. Des mesures qui, d’après les économistes de l’IRES, produisent une diminution des retraites de 36 %. Autant que les salariés combleront – s’ils le peuvent – grâce à leurs banquiers et leurs assureurs…

Voilà les retraites partiellement « privatisées ».
Une fois créée cette division, cette inégalité entre public et privé, les gouvernements plaideront avec constance pour « aligner » les modes de calcul… sur le moins favorable aux travailleurs : plan Juppé en 1995, réforme Fillon en 2003, régimes spéciaux en 2008. Et aujourd’hui, rebelote : Nicolas Sarkozy veut à nouveau reculer l’âge de la retraite. Pas franchement pour que les salariés travaillent plus longtemps : il faudrait des emplois, pour ça. Mais de quoi faire baisser le montant des pensions. Et ouvrir un peu plus le marché aux assurances privées...

Habillage de gauche
Contre les retraites, c’est la droite qui a porté les coups les plus durs. Mais loin de rompre avec la logique balladurienne, les socialistes l’ont confortée – et habillée. En 1989, Pierre Bérégovoy transforme ainsi le PER en PEP - Plan d’Epargne Populaire - et se déclare « pour la retraite par capitalisation ». En 1997, de même, Dominique Strauss-Kahn, alors ministre de l’Economie, préparera des « fonds de pension à la française » - rebaptisés « fonds partenariaux ». « Partenaire » et « populaire » : en deux adjectifs, le capitalisme devient « solidaire »…

Encadré Retraites : Et alors ?
Les retraites par répartition sont remplacées par de l’épargne individuelle, et alors ? « A la fin des soupes que nous faisons pour les gens à la rue, qui voyons-nous arriver ? note Patrick Dugoix, délégué général d’Emmaüs. Des personnes âgées qui viennent récupérer la fin de la soupe pour manger. Ca, ça n’existait plus. Avec la réforme des retraites Balladur en 95, qui produit ses effets quinze ans plus tard, la pauvreté des personnes âgées est en train de remonter. »



APPEL A MANIFESTER LE JEUDI 23 SEPTEMBRE
 BATTONS LE PAVE POUR FAIRE ENTENDRE NOTRE VOIX

Jeudi 16 septembre 2010 à 10:00

Démocratie bafouée : Débat sur la réforme des retraites tronqué.

mercredi 15 septembre 2010

Communiqué de Chantal Robin-Rodrigo, députée des Hautes-Pyrénées

http://idees.rouges.cowblog.fr/images/hemycycle226731.jpgAfin qu’ils puissent s’exprimer sur une sujet qui concerne tous les Français –l’avenir de nos retraites- chaque député a le droit de s’exprimer, 5 minutes, comme le prévoit le nouveau règlement de l’Assemblée Nationale, art 49-13 pour une explication de vote individuel. C’est ainsi que je me suis inscrite pour bénéficier de ce temps de parole qui relève du droit individuel de chaque député de la Nation. La séance commencée le 14 septembre à 16 heures s’est poursuivie sans discontinuer toute la nuit et la matinée du 15 jusqu’à son interruption ordonnée d’autorité par le Président Bernard Accoyer vers 09 heures 45. A cet instant, seuls 16 orateurs sur 152 inscrits avaient pu s’exprimer. Malgré cela, le vote solennel est maintenu à 15 H. Je dénonce cette méthode de voyou et nous demandons sa démission pour forfaiture.
Il est évident que l’UMP ne veut pas de débat et veut passer en force coûte que coûte. En choisissant la procédure d’urgence.

Une fois de plus, une fois de trop.
Et la politique gouvernemental continue de creuser ce faussé séparant de plus en plus la population de leurs dirigeants. L'alternative ne se fera pas attendre ! 

La préssion populaire vaincra.
 Manifestons le 24 Septembre dans nos rues !

Mercredi 8 septembre 2010 à 10:36

Sarko & co ou l'ingérence de l'Etat dans les affaires extra - politiques


   Ces jours ci, nous avons pu observer l'immense intérêt que les sphères politico - médiatiques portent au fiasco de notre équipe de football nationale. Bien que le choix des médias pour ce sujet puisse sembler cohérent dans la mesure où il s'aligne dans un processus de productivité ( parler de ce qui fait parler ) le fait de voir n'importe quel politique parler de sujets qu'il maitrise aussi bien que la fermentation de la bière palestinienne dans les montagnes de Bruxelles peut laisser pantois d'admiration.
   Ainsi, on a eu le plaisir de voir Roselyne Bachelot disserter à la fin de chacun des trois matchs de l'équipe de France, tel une journaliste sportive jetant son regard d'experte sur la débâcle nationale. Pire, elle a jugée que sa présence auprès des joueurs au lendemain de la défaite serait légitime et que ces derniers avaient besoin de leur ministre. C'est vrai que ça a du leur remonter le moral. Ne parlons même pas des analyses de Rama Yade, reconvertie envoyé spécial de TF1 en Afrique du Sud.
   Par la suite, entre l'audition de certains reponsables de la Fédération Française de Football devant l'Assemblée Nationale et de la réception de Thierry Henry à l'Elysée, nous avons atteint les sommets du ridicule. Le gouvernement fourrait alors son nez partout en cherchant des explications là où il n'y en avait pas sinon l'échec d'un sélectionneur, d'une fédération et d'un collectif.
   Alors que la crise sociale sévit au sein du pays, l'Etat a jugé bon de revoir le sens de ces priorités, Nicolas Sarkozy a ainsi reçu l'ex capitaine de l'équipe de France le 24 juin, jour de mobilisation nationale contre le projet de réforme de la retraite.
   Cet ingérence de l'Etat s'inscrit alors dans la super présidence de notre président ( non ) bien moins super. L'échec de l'équipe de Fance de football n'est pas, pour paraphraser la une de L'Equipe du 24 juin 2010, une affaire d'Etat mais une affaire d'égo où chacun veut tirer la couverture à lui pour se déresponsabiliser ou au contraire pour en tirer profit.

Mardi 7 septembre 2010 à 23:42


Aujourd'hui nous étions près de 2 millionset demi dans les rues de  France.
L'impression à chaud était que les syndicats et les partis politiques de Gauche étaient au rendez vous, ce qui s'annonce
prometteur pour faire reculer un gouvernement qui s'obstine à nier la réalité.


Regardez ce lien des manifs en France et faites le rapprochement entre les chiffres de la police et des syndicats.
Non mais à Marseille selon - la police  27000 manifestants 
                                            - les syndicats 200.000 manifestants
C'est un canyon d'objectivité entre les deux.
Je posterai les photos de la manifestation lorsque Cowblog refonctionnera correctement.


...Plus tard dans la journée ...

 

La colère sociale s'invite à l'Assemblée

Lors des questions orales au gouvernement, les députés communistes et du Parti de gauche ont déposé, sous les huées de la droite, 120 000 pétitions au premier ministre.

La séance des questions orales au gouvernement a résonné des manifestations qui, dans tout le pays, rassemblaient des millions de citoyens contre le projet de casse de la retraite à 60 ans de Nicolas Sarkozy.

col_re_assembl_e.jpg

Après avoir, par la voix de Daniel Paul (PCF), dénoncé un gouvernement qui veut par sa réforme « en finir avec le socle social instauré à la Libération », les députés communistes et du Parti de gauche (PG) se sont tous levés pour déposer auprès du premier ministre,

François Fillon, présent dans l'Hémicycle, les 100 000 pétitions recueillies tout au long de l'été par les militants communistes. Leur texte reprend la proposition de loi PCF-PG formulant des propositions pour garantir la retraite à 60 ans à taux plein.

Cela fut de trop pour les députés de droite. Conspuant les élus communistes,

les traitant dans un cri de haine de « staliniens », Jean-François Copé, chef de file des élus UMP, qualifiait cette initiative de l'opposition « d'inqualifiable » et demandait au président de l'Assemblée nationale un rappel à l'ordre en forme de sanction. Ce refus de la droite d'entendre, pour l'heure, les exigences s'exprimant dans les manifestations, était manifestement la ligne de conduite adoptée par la majorité. Ainsi, quand Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste, interpelle le gouvernement pour demander tout à la fois « de véritables discussions et négociations entre les partenaires sociaux et le gouvernement », François Fillon se fait provocateur. S'il se dit « respectueux des inquiétudes de ceux qui manifestent », c'est le moins qu'il puisse faire, il poursuit : « Je respecte aussi ceux qui ont pris la responsabilité de travailler pour ne pas aggraver la situation économique du pays ». Les salariés qui ont décidé de sacrifier une journée de salaire pour exercer le droit de citoyen en manifestant apprécieront de se faire traiter d'irresponsable.

François Fillon, qui se veut droit dans ces bottes, prétend que « la question des retraites n'est pas une question de droite ou de gauche mais une question démographique ».

Au nom de quoi il a réaffirmé que le recul de l'âge de la retraite à 62 ans est « raisonnable et incontournable ». Les députés de gauche ont multiplié les interventions pour montrer que ce projet va au contraire aggraver les inégalités sociales, particulièrement pour les femmes, et peser pour l'essentiel sur le dos des salariés. Ils ont avancé des propositions pour un autre financement à base de taxation du capital, de développement de l'emploi et de meilleurs salaires. A chaque fois, Eric Woerth, ministre du travail répondait, presque mécaniquement, « démographie », « allongement de la vie », « déficit », « exemplarité des pays d'Europe... ». Cet autisme, dénoncé par Marisol Touraine, députée PS, ne pourra pas longtemps tenir lieu de réponse à la colère sociale qui s'exprime dans le pays.

Max Staat

Mardi 7 septembre 2010 à 10:00


http://idees.rouges.cowblog.fr/images/images1.jpg  Sakineh Mohammadi - Ashtiani, Iranienne de 43 ans et mère de deux enfants a été condamnée à mort par lapidation en 2006 pour adultère et implication dans le meurtre de son mari. Toujours emprisonnée à Tabriz ( nord - ouest du pays ), son fils, Sajad, a confié récemment à Bernard - Henri Lévy, lors d'un long entretien téléphonique, que la lapidation était possible à tout moment.
   Le 11 juillet dernier, la justice iranienne avait pourtant annoncée la suspension pour des raisons humanitaires de cette condamnation. Mercredi dernier, sur la télévision d'Etat iranienne, Sakineh a déclaré qu'un homme avec qui elle était intime avait tué son mari en sa présence. Ses avocats affirment que ces aveux ont été sous - tirés sous la menace.
   Vous pouvez devenir signataire de la pétition visant à empêcher cette lapidation en vous inscrivant sur le site de BHL. Cette pétition demande aux autorités iraniennes le renoncement à toute forme d'exécution, une remise en liberté sans délai de Sakineh et la reconaissance de son innocence.
   Aujourd'hui comme hier, il demeure intolérable qu'une personne puisse être impunément condamnée à de telles atrocités sur l'autel du mysogisme et de l'autoritarisme. Au delà même du débat sur la peine de mort, il est honteux que les autorités internationales ne réagissent pas devant cet attentat perpétré à l'encontre même de l'humanité.
   Sauvons Sakineh Mohammadi - Ashtiani, chaque signature, chaque lettre, chaque mot de soutien n'est pas une vaine bouteille à la mer mais un pas de plus vers l'espoir et la liberté. Seule une forte pression de la communauté internationale peut espérer faire plier les autorités iranienne
La pétition sur laregledujeu.org
 
Elle s'appelle Sakineh Mohammadi - Ashtini
Il s'appelle Marwan Barghouti
Il s'appelle aussi Salah Hamouri 
 Et ... ils méritent tous à juste titre de vivre en liberté c'est pourquoi nous devons en aucun cas les oublier et les soutenir.

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