Mardi 2 novembre 2010 à 21:14
La rétroactivité des APL permettait de percevoir les trois mois d'aide précédents dans le cas où le locataire vivait déjà dans le logement mais que son dossier n'était pas encore validé par les services de la Caisse d'Allocation Familiale ( CAF ). Cela pouvait être le cas du fait d'un oubli des particuliers ou tout simplement par la faute d'un retard de la CAF, qui comme chacun sait est des plus réactive ...
Quoi qu'il en soit, cette opération permettra à l'Etat d'économiser pas moins de 240 millions d'Euros. Des millions économisés sur le dos des plus fragiles.
En effet, la majorité parlementaire ne s'y trompe pas, elle va chercher l'argent là où il n'est pas, c'est à dire chez les personnes les plus pauvres. Les APL sont perçues par des foyers pour qui cette aide est une nécessité. Aujourd'hui c'est " juste " le processus de réactivité qui est supprimé, un jour ce sera l'ensemble du système d'aide sociale qui sera mis à mal, acquis par acquis afin de faire des " économies ".
Au lieu de taxer les profits du capital, les députés préfèrent apparemment appauvrir encore d'avantage les plus démunis. Finalement, le capitalisme c'est un peu ça ...
Dimanche 31 octobre 2010 à 15:25
Pour ce qui est de la manifestation, c'est le gros point noir de la journée. Même si les raisons sont multiples, ( vacances, vote de la loi hier, lassitude ), tout le monde est d'accord pour dire que le mouvement s'essouffle sur le terrain. Alors qu'au pic de la mobilisation, les syndicats comptaient pas moins de 3.5 millions de personnes dans les rues, la barre des 2 millions ne semblent même pas avoir été atteinte cet après - midi. Pour ce qui est de Montpellier, les syndicats parlent de 15 000 manifestants, soit 58 000 personnes de moins que le 12 octobre dernier ... Les rangs du PC était en tout cas non pas vides mais bien désertés en ce jeudi après - midi.
Souffle d'espoir dans cette journée de Lutte, l'AG de l'Université Montpellier III, qui a réunit près de 900 étudiants, a voté un certain nombre de mesures.
Les étudiants de l'Université Montpellier III, réunis en Assemblée Générale le jeudi 28 octobre, amphi A :
- Acceptent le principe d'une action collective après chaque manifestation ( voté à une majorité visible ).
- Créent une caisse de solidarité destinée aux travailleurs en grève ( voté à une majorité visible ).
- Se prononcent favorables à un blocage de l'économie ( voté à une majorité visible ).
- Bloqueront le Conseil d'Administration de l'Université du 29 octobre 2010 ( voté à 236 voix contre 196 ).
- Se prononcent pour l'effacement des syndicats lors des actions de l'UM3 ( voté à une majorité visible ).
- Désignent des mandatés pour négocier la réquisition de l'imprimerie au profit du mouvement ( voté à une majorité visible ).
- Occupent et bloquent l'Université Montpellier III de jour ( voté à 321 voix contre 209 ).
La prochaine AG décisionnelle aura lui le jeudi 4 novembre 2010
COMMUNIQUE
Présidence
Dans le cadre du mouvement national de mobilisation contre la réforme des retraites, une nouvelle assemblée générale s’est tenue ce 28 octobre 2010.
Je me suis rendue devant cette assemblée générale pour exprimer le point de vue de la présidence et expliquer l’exaspération d’une partie des personnels et des étudiants face aux méthodes d’action employées. Au lieu de permettre la mobilisation, le blocage, on le sait, et on le vérifie encore aujourd’hui, créé des tensions, des clivages, des dérives violentes et désertifie le campus. Il pénalise d’abord les étudiants les plus fragiles : étudiants de première année, salariés, étrangers,… . Le comité organisateur m’a refusé la parole et a fait voter le blocage de l’Université jusqu’au jeudi 4 novembre 2010, date de la prochaine assemblée générale.
Anne Fraïsse,
Présidente de l'Université Paul-Valéry - Montpellier III.
Cette AG demeurera tout de même le bon point de la journée même si nous sommes encore loin d'une insurrection populaire.
La loi ne sera pas promulgué avant la mi - novembre par Nicolas Sarkozy, d'ici là tout est possible ... Luttons, luttons encore !
Lundi 25 octobre 2010 à 20:02
Les étudiants de l'Université Paul Valéry - Montpellier III réunis en Assemblée Générale le lundi 25 octobre 2010, amphi A :
- Demandent la démission du gouvernement.
- Demandent l'arrêt des privatisations du service public.
- Se déclarent contre la dictature économique.
- Appellent à un soulèvement populaire.
- Formeront un cortège commun aux manifestations du mardi 26 octobre et du jeudi 28 octobre 2010.
- Demandent à la Présidente de l'Université de venir en AG afin de s'expliquer sur l'intervention de la BAC au sein du campus le jeudi 21 octobre.
- Déclarent l'Université Montpellier III en grève.
- Déclarent l'Université Montpellier III occupée et bloquée de jour jusqu'au jeudi 28 octobre.
Malgré la ferveur apparente de la mobilisation des étudiants de Montpellier III, la Présidente de l'Université n'a pas tardé à réagir aux conclusions de l'AG dans le communiqué suivant :
>>> Mouvement social – Point sur la situation
L'Université a rouvert ce lundi 25 octobre 2010 mais de petits groupes d’étudiants ont bloqué une partie des bâtiments d’enseignement dans la matinée.
Une assemblée générale réunissant environ 1 200 étudiants a ensuite voté, à une forte majorité, le blocage jusqu'au jeudi 28 octobre 2010, date d’une prochaine assemblée générale, mais a refusé l’occupation de nuit de l’amphi A.
Dans cette situation difficile et dans le contexte national perturbé qui l’explique, l’administration s’efforce de maintenir ouverts les locaux et demande aux étudiants et aux personnels de ne pas renoncer à être présents sur le campus.
Un conseil d’administration extraordinaire se tiendra le vendredi 29 octobre 2010 pour décider des modalités d’aménagement du calendrier universitaire de façon à ce que tous les enseignements puissent être rattrapés.
L'équipe de direction
Encore une fois, la Présidente ignore et baffoue les revendications de l'Assemblée Générale mais la grogne estudiantine ne faiblira pas pour autant et soutiendra autant que possible le mouvement national de contestation afin de lutter fermement contre cette réforme injuste et ce gouvernement autoritaire.
Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
Mercredi 20 octobre 2010 à 2:35
Ci - dessous, les décisions prises ce jeudi par les étudiants de l'UM3 réunis en Assemblée Générale :
- Les étudiants de l'Université Paul Valéry Montpellier III :
- Soutiennent et rejoignent le mouvement ouvrier dans le cadre de la lutte contre le projet de loi Woerth sur les retraites ( voté à une majorité visible ).
- Demandent l'abrogation de la loi Besson ( voté à une majorité visible ).
- Demandent la régularisation de tous les sans - papiers ( voté à une majorité visible ).
- Demandent la suppression des retraites des parlementaires ( voté à une majorité visible ).
- Occupent l'Amphi A ( voté à une majorité visible ).
- Occupent et bloquent l'université de jour ( voté à une majorité visible ).
- Occupent et bloquent l'université de nuit.
- Laissent les cours de CAPES et de DAE se tenir même dans le cadre du blocage ( voté à une majorité visible ).
La prochaine AG décisionnelle aura lieu jeudi 21 octobre 2010
Lundi 18 octobre 2010 à 19:40
C'est maintenant ou jamais. C'est ce que nous pouvons dire à tous ceux soucieux de mener la lutte démocratique et sociale à bien en ce lundi 18 octobre 2010. Alors que la loi sur la réforme des retraites devrait être votée mercredi ou jeudi au Sénat, on peut craindre un essoufflement du mouvement et une scission au sein de l'Intersyndicale à partir de cette date. Autant dire que ce n'est pas le moment de lâcher.
Le gouvernement joue d'ailleurs le temps en misant sur les vacances de la Toussaint et sur la fronde des usagers lassés de chercher une pompe à essence pas encore fermée. Il est alors temps que les étudiants reprennent le flambeau en se plaçant à la pointe de la contestation.
La Lutte n'en est même plus à un tournant mais bel et bien lancée dans un sprint final qu'il va falloir gagner. Les autorités, après avoir flirté avec l'intolérable tutoient aujourd'hui l'illégalité en remettant en cause les fondements même du droit de grève - dixit les employés grévistes de raffineries poussés à reprendre le travail sous peine de cinq ans d'emprisonnement -.
Quoi qu'il en soit la journée de demain fera très certainement date dans l'Histoire de ce mouvement social qui peut encore se révéler historique, cela ne dépend que de nous.