Vendredi 11 juin 2010 à 17:00

Appel à la solidarité
Avec les 7 étudiants inculpés du Mirail
 
 
En 2009, un mouvement social massif avait lieu sur toutes les universités de France. Sur la faculté de Toulouse le Mirail se déroulèrent plus de 4 mois de grève, les Assemblées Générales jusqu'à plus de 2.500 personnes, beaucoup de manifestations et d’actions. Il s’agit d’une lutte historique par sa longueur, sa massification et sa dureté.
 
Plus encore que lors des grèves précédentes où elle était déjà présente, la répression a connu en 2009 une amplification inquiétante. Répression policière sur nos camarades lors des manifestations et des actions (coups de matraque, jets de bombes lacrymogènes, tirs de flash-ball, arrestations arbitraires…) mais également répression de la part des directions universitaires, qui n’hésitent plus à envoyer les forces de l’ordre sur les campus dans le but de casser la grève.
 
Par exemple à la demande du président, à l’université du Mirail 20 fourgons de CRS étaient postés aux abords de la fac pendant une bonne semaine, et des cordions de CRS étaient chargés de « protéger » la reprise des activités pédagogiques.
 
S’en est suivi une série de convocations au commissariat durant l’été 2009, pour les motifs suivants : »vol de denrées alimentaires et de papeterie », « tentative de vol d’électroménager », « destruction de biens publics »…Des motifs aussi farfelus que fantaisistes dont le seul but est d’incriminer des acteurs et actrices visibles de la lutte sociale.
 
Le 5 Mars dernier, c'est-à-dire 1 an après les faits, 7 personnes ont été reconvoquées au commissariat de police pour leur signifier leur mise en examen.
Il y aura donc un procès le 24 juin prochain à 8h30 au Tribunal de Grande Instance de Toulouse, contre des étudiants dont le seul crime est d’avoir osé lutter.
Ces 7 personnes encourent des centaines de milliers d’euros de réparations, d’amendes et de dommages et intérêts. Ils encourent également des refus d’inscription à l’université, des interdictions de travailler dans le social et l’éducation, des peines avec sursis, et des travaux d’intérêt général.
 
 
Face à cette logique,seule notre solidarité peut faire face. Ainsi, nous appelons tous ceux et celles (syndicats, organisations politiques, associations, autonomes, citoyens) qui luttent contre l’engrenage répressif à nous soutenir de quelque manière que ce soit :
Sur les blogs, forums, soutiens politiques, médiatiques, rassemblement le jour du procès !
 
Signez la pétition ! ICI
 
http://www.luttes-etudiantes.com/phpPetitions/index.php?petition=3

Jeudi 10 juin 2010 à 0:43

La remarque de shoushetsu,cowbloggueuse - a suscité la création de cet article :


"Dans ma classe de terminale, beaucoup disaient (les lycéens*) être à fond dans la politique, s'y connaître, etc. Pourtant, dès que j'essayais d'en discuter un peu avec eux,(*) il était clair qu'ils ne savaient rien du tout... En même temps, c'est pas en regardant TF1 à longueur de journée qu'ils vont devenir suffisamment mature pour comprendre ce qui se passe vraiment autour d'eux. [...]
. La politique, ça les(*) dépasse, presque comme s'ils ne se sentaient pas concerner... On se demande ce qui leur faut pour ouvrir les yeux. M'enfin, on constate ça dans des matières comme la philosophie ou l'histoire... On ne fait même plus d'éducation civique, alors, faut pas demander la place qu'on donne à l'ouverture d'esprit sur la vie politique. Ca doit bien arranger le gouvernement."




http://idees.rouges.cowblog.fr/images/jeunespolitique1.gifça arrange le gouvernement et le gouvernement a peur d'un mouvement lycéen structuré tout en sachant ce qu'il veut (surtou)
Plus de  prof, plus de possibilité de choix,  la réouverture des classes, et le retour des options etc...
 (3eme langue, arts plastiques, sports, education civique et j'en passe..).

Bref, la politique ça les dépasse, c'est vrai mais il est difficile de prendre le temps aujourd'hui d'aller discuter de "conscientiser les jeunes" à la politique.
Surtout lorsque "tout " est contre nous (parlant pour le Mouvement des Jeunes Communistes de France).
Ou même contre un jeune politisé tout court qui a un peu de sens, ou d'orientation politisé ... Compliqué d'allier arguments et opinion politique.

polis  = la ville
politique = s'intéresser à la ville, donc le système.
Si on s'intéresse au système, c'est qu'on s'intéresse accessoirement au pouvoir
Et la prise de pouvoir fait peur à qui ? Au gouvernement.

Socrate avait raison :)

Et vous les jeunes (lycéens/travailleurs) vous en parlez souvent ou occasionnellement de la politique ? 
Ou quelque chose qui s'y rapproche ?

Mercredi 9 juin 2010 à 18:09


-          Réunion sur les retraites
 
http://idees.rouges.cowblog.fr/images/175retraite12451014251.gifUne cinquantaine de personnes dans la salle, majorité écrasante des quinquagénaires  et de rares jeunes dont je fais parti.
Une réunion publique orientée sur le « désenfumage »  des choix politiques de notre adoré Gouvernement..
Intéressante sur le fait qu’il casse argument par argument de notre gouvernement, car pour résumer la réunion en votre absence d’internaute, et en faisant de ultimes raccourcis tout est une histoire de « Répartition des richesses ».
La France n’a jamais autant produit, de richesses, et a toujours été féconde puisqu’elle est les femmes font 2.04 enfant par ménage en règle générale (le peuple français sont les premiers sur l’échelle de la fécondité en Europe « cocorico »).
Dont le  COR (conseil d’orientation des Retraites) s’obstine à planifier la fécondité française à 1.8 à 1.9 points ce qui change profondément tout sur 50 ans .. heu 40 ans pardon ! Puisque nous sommes en 2010.
L’allongement de la durée de vie de quelques mois n’explique pas le fait que nous devons travailler plus longtemps et le fait qu’il y est trop de fonctionnaire sont faux.
 
Exemple concret :
Tenons compte qu’il y a 20 ans on disait qu’il fallait « PLUS d’agriculteurs » pour parvenir à nourrir toute la France… il y avait environ 25% (plus ou moins pour l’exemple) d’agriculteur pour l’ensemble de la population française.
Aujourd’hui nous en sommes à 2,5 % plus ou moins de la population totale pour nourrir la population Française… où est le problème ?
Bien sur nous importons des produits du monde entier mais ceci n’explique pas cela.
Nous avons augmenté notre productivité de 100% à 190%, puisqu ‘avec 1 agriculteur nous  pouvons donc nourrir plus d’un millier de personne.
 
Ceci est valable pour l’ensemble des métiers, un cadre supérieur supporte le travail de 5 autres personne tant qu’il ne se suicide pas (paix aux âmes des suicidés des Télécoms..)
 
Qui plus est on sait qu’il y aura plus de « retraité » par rapport aux nombres  « d’actifs »
Donc en résumant à « redistribuons les richesses au prorata du métier » de cette manière la on peut pourra s’abstenir de tout commentaire d’inégalité homme femme.
Même métier, même salaire.

Mardi 8 juin 2010 à 10:30



 

Le gouvernement français s’apprête à engager une nouvelle réforme qui risque de porter un coup fatal au système de retraite par répartition en jurant une fois de plus que c’est pour le sauver. Le bilan des réformes menées depuis 1993 est déjà catastrophique car toutes les dispositions prises (calcul sur les 25 meilleures années, indexation sur les prix et non plus sur les salaires des actifs, allongement de la durée de cotisation sous peine de décote…) ont déjà fait baisser le niveau des pensions d’environ 20 %. Elles ont aggravé les inégalités déjà fortes entre les pensions des hommes et des femmes. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) prévoit que le taux de remplacement moyen – niveau de la retraite par rapport au salaire, passerait de 72 % en 2007 à 59 % en 2050. Cette dégradation continuera donc de frapper les actuels retraités et touchera également les générations suivantes.

Malgré ce bilan désastreux, le gouvernement veut aller encore plus loin en supprimant l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans en le portant à 62, voire 65 ou 67 ans, comme le demande le Medef, et en remettant en cause le calcul sur les six derniers mois d’activité des retraites du secteur public. Jumelées avec un nouvel allongement de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein, ces mesures condamneraient à la pauvreté la plupart des futurs retraités, surtout les femmes et tous ceux et celles qui ont connu et connaîtront des périodes de chômage et de précarité importantes. Ce sont les salarié-es les plus jeunes qui subiraient les effets cumulés de ces orientations au moment de partir à la retraite.

Le gouvernement et le patronat persistent à vouloir durcir les conditions de départ en retraite alors même que les entreprises continuent de se débarrasser des salariés âgés avant qu’ils aient acquis la totalité de leurs droits. Exiger que les salariés travaillent et cotisent plus longtemps, alors que l’âge moyen de cessation d’activité est de 59 ans, ne vise qu’à baisser le niveau des pensions. De plus, cette logique remet en cause la solidarité intergénérationnelle. Il n’y a aucun sens à augmenter l’âge de la retraite alors que le chômage de masse sévit pour les jeunes. Au lieu de voir dans la retraite par répartition une transmission perpétuelle et solidaire de la prise en charge d’une génération par la suivante, le gouvernement et le patronat, afin d’attiser la division, la stigmatisent comme un fardeau pour la seule génération à venir.

Le danger ne s’arrête pas là. Le COR dessine les contours d’une réforme pour remplacer notre système par un autre « par points » ou « par comptes notionnels ». Dans les deux cas, il s’agirait de ne plus avoir à assurer un taux de remplacement du salaire défini à l’avance et de faire de la variation du niveau des pensions le moyen d’équilibre financier des régimes. Cela aggraverait encore la baisse du niveau des pensions et contraindrait les salariés, particulièrement les salarié-es pauvres et effectuant les travaux pénibles, à travailler toujours plus longtemps.

La vraie raison des mesures qui s’annoncent n’est pas liée à la démographie. La crise financière a provoqué une récession et donc une flambée des déficits publics. Les États continuent benoîtement à financer leurs déficits en empruntant sur ces mêmes marchés financiers qui ont provoqué la crise. Réduire ces déficits pourrait se faire par une taxation du capital. Mais les spéculateurs refusent évidemment cette solution, demandent que les États donnent des gages et exigent une réduction des dépenses publiques.

Une alternative à cette régression sociale existe pourtant. A moins de décréter la paupérisation des retraité-es, il est normal de couvrir les besoins sociaux liés à l’augmentation de leur part dans la population par un accroissement des prélèvements sur la richesse produite. Les déficits des caisses de retraite sont essentiellement dus au refus obstiné de le faire. Pourtant, le besoin supplémentaire de financement nécessaire aux retraites est réalisable puisqu’il a été chiffré en 2007 par le COR entre 1 et 2 points de PIB jusqu’en 2050, à comparer avec la chute de la part de la masse salariale de 8 points au cours des dernières décennies et avec l’explosion correspondante des dividendes, qui sont passés de 3,2 % du PIB en 1982 à 8,5 % en 2007. Il est donc juste d’augmenter la part des salaires et des pensions dans la richesse produite en s’attaquant aux profits. Le financement des retraites est possible à condition d’en finir avec l’actuel partage éhonté de la richesse au bénéfice des revenus financiers. C’est ce partage qui constitue le tabou à faire sauter, et non l’âge de départ. Il s’agit là d’un choix politique de justice et de solidarité.

La question des retraites pose celle de la société dans laquelle nous voulons vivre. Nous ne pouvons accepter la paupérisation programmée des futurs retraité-es, l’idéologie absurde du « travailler toujours plus » et la destruction des solidarités sociales. Nous souhaitons contribuer à une vaste mobilisation citoyenne (réunions publiques, appels locaux…) pour stopper cet engrenage.


En savoir plus ? cliquez ICI

Lundi 7 juin 2010 à 10:30

 
Dans le billet rouge du lundi :

En cette période d'examen, Idees.Rouges souhaite la réussite aux jeunes et moins jeunes bacheliers, et à les toutes personnes
 en période de partiels, courage !

Au programme cette semaine :
 
Lundi       -   A la Une dans 4 quotidiens !

Mardi       -   La retraite !? l'Affaire de Tous !
 
Mercredi  -  Compte Rendu de la réunion sur les retraites -
 
Vendredi  - les 7 inculpés du Mirail, parlons-en !
 
Dimanche - Fête de l'Humanité la Courneuve - Paris 2010


A la une dans nos journaux :

L'Humanité - Une seule solution, levé le blocus

Le Parisien - Polémique sur l'hôtel des bleus

Nouvel Obs - Début de la consultation sur les rythmes scolaires

Le Figaro - Le pape exhorte à la paix "dans les pays de la bible"

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