Le journal L'Humanité publiait mercredi un sondage IFOP déclarant que 69 % des français se disaient favorables à la réquisition de logements privés. La question portait alors sur les logement inoccupés. Les 31 % restant y étant souvent opposés par crainte d'une atteinte au droit de propriété. Il est amusant de constater que parmi les sondés, les moins de 35 ans y sont très majoritairement favorables, ( 80 % pour les 24-35 ans et 84 % pour les 18-24 ans ).
De même, les 65 ans et plus ainsi que les retraités y sont défavorables à hauteur de 40 %. Enfin, les sympathisants UMP y sont à 49 % favorables tandis que les proches du Front de Gauche culminent à 86 % d'avis positifs. Sans vouloir polémiquer, ces chiffres attestent certainement d'une divergence de bords politiques, et bien souvent, de classes sociales. Pour autant, les chiffres de la jeunesse témoignent quant à eux d'un probable message d'espoir pour l'avenir.
Quoi qu'il en soit, ces résultats sont clairs et dénoncent une grave crise du logement en France. La Fondation Abbé Pierre, dans son dernier rapport parle de 100 000 sans-domicile-fixe, de 3 513 190 mal-logés mais aussi de 6 617 000 personnes en situation de réelle fragilité à court ou moyen terme vis à vis du logement. Il semble que ce sondage et ces chiffres sonnent comme un appel populaire au gouvernement qui reste trop souvent sourd à la misère du peuple. Même si un sondage ne reflète pas toujours nécessairement une vision nationale, il demeure certain qu'il se veut être le témoin d'une préocupation grandissante.